Ma fille part en colo…
Ma fille part en colo…

Ma fille part en colo…

(Ou le souvenir d’une maman qui, pour la première fois, laisse partir son bébé de 14 ans en colo…)

« Tu peux y aller maman, pas la peine de rester me faire au revoir…. ».

Premier départ en « colo » pour ma fille de 14 ans. Je suis là, bien à l’heure à l’aéroport, sous l’autocollant CAP MONDE qui symbolise le lieu de rendez-vous… à regarder arriver d’autres parents, d’autres ados. Certains ont l’air de se connaître, d’autres s’évitent du regard, certaines filles discutent déjà, d’autres semblent se cacher derrières d’énormes sacs…

 

Une constante cependant, le jeune à toujours l’air gêné de la sollicitude de ses parents !

Il faut dire que j’entends des phrases qui me font sourire, de ces conseils que tous les parents donnent un jour et que l’on se jure de ne jamais répéter à notre tour :

« Tu te couvres s’il fait froid »,
« Tu n’oublies pas d’écrire à mamie »,
« Pense à te reposer pour bien profiter du séjour »,
« Tu es poli hein ! »…

Le directeur du séjour est là, il répond avec gentillesse à toutes nos questions, les animateurs vérifient les papiers, proposent de récupérer l’argent de poche, écoutent attentivement les consignes pour ceux qui ont des médicaments.

Ils sont calmes et disponibles et retiennent rapidement les prénoms de nos enfants. Le groupe se forme dans une bonne humeur communicative.

Moi je viens de récupérer des étiquettes rouges avec le logo Cap Monde et un espace pour noter nos coordonnées. On se passe un crayon, l’occasion de sourire à cette autre maman qui a l’air très contente de « se débarrasser » de sa fille : « ça lui fera du bien de quitter ses copines et l’ordinateur » me confie t-elle avec une certaine résignation.

Pas le temps de répondre, car voilà nos ados qui nous rappellent qu’elles savent écrire leur nom sans notre aide. On en rigole…

« Il est l’heure d’y aller », crie le directeur en comptant ses jeunes. Un bisou bien trop rapide à mon goût (mais pas au sien manifestement) et ma fille rejoint le groupe et entame la conversation avec une jeune fille qui a l’air marrante et gentille. Elles « piplettent » déjà sur une histoire de chemise Abercombie and Fitch qu’elles projettent d’acheter … Le compte est bon, le groupe s’éloigne pour rejoindre d’autres horizons. Restée seule, tout en agitant la main, je me dis qu’il faut sourire, ne pas verser une larme (alors là ce serait la honte totale), se dire que 10 jours c’est bien vite passé.

Bon, il est temps pour moi d’aller faire mes courses, de reprendre le quotidien. New-York c’est pour elle, moi je me contenterai d’en rêver. Bon voyage… mon bébé.

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