Le Pays du mois : l’ESPAGNE
Le Pays du mois : l’ESPAGNE

Le Pays du mois : l’ESPAGNE

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Le premier Pays du Mois était l’Espagne !

LES TAPAS

Les tapas sont des amuse-gueules emblématiques de la tradition culinaire espagnole.
Ils sont généralement servis avec un verre, à une table ou au comptoir, et incitent les convives au partage et à la discussion,puisqu’ils ne sont pas concentrés sur leurs plats individuels. En Espagne, on appellera « una tapa » une simple bouchée, mais si votre appétit est suffisant, vous pourrez commander une « ración », plus consistante, ou une « media » (ración), littéralement demi-ration.
Les recettes varient selon les régions, car elles sont liées à la culture gastronomique locale
(fruits de mer ou charcuterie, petits légumes ou pommes de terre…).
En Andalousie ou à Madrid, les tapas seront souvent offertes avec un verre, mais attention :
il est de très mauvais goût de les exiger ! Le mot tapas lui-même proviendrait du verbe espagnol tapar, qui signifie recouvrir.
L’origine de la tradition serait ainsi pour certains une ancienne habitude consistant à recouvrir son verre d’une tranche de pain ou de charcuterie afin d’en protéger le contenu de la poussière, du sable ou des insectes. Une autre théorie voudrait que le roi Alfonso X ait exorté ses compatriotes à manger quelquechose, ne serait-ce qu’une bouchée, lorsqu’ils buvaient du vin, par inquiétude pour leur santé !

 

 

LE FLAMENCO

Style de musique et de danse emblématique de l’Espagne, le flamenco que nous connaissons remonte au XVIIIème siècle, et est basé sur la musique et la danse traditionnelle d’Andalousie (sud de l’Espagne).
Genre populaire pendant des siècles, il est adopté par les exclus et les déshérités à la fin du XVIIème siècle, et sert à exprimer des critiques politiques. Il est mêlé au folklore traditionnel jusqu’aux années 50 où sont publiées les premières anthologies du Flamenco, qui le feront connaître dans le reste du monde. Il sera inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO le 16 novembre 2010.

 

LA RECONQUISTA ESPAGNOLE

Après l’effondrement de l’empire romain au début du Vème siècle, ce qui deviendra l’Espagne actuelle est aux mains des Wisigoths, peuple germanique ayant traversé l’Europe depuis les abords de la Mer Noire. En 711, le Califat Omeyyade, musulman, obtient une victoire décisive sur les Wisigoths, alors en pleine division.

C’est le début de près de 8 siècles de présence musulmane sur la péninsule ibérique, qui s’étend jusqu’à la victoire de Charles Martel à Poitiers en 732. D’autres interventions des rois de France carolingiens fixent une frontière politico-militaire : au XIème siècle, seuls les royaumes de Castille, de Léon (comprenant la Galice), et les Marches Hispaniques, le long des Pyrénées (c’est-à-dire Navarre, Aragon et Barcelone), sont chrétiens, face à une multitude de petits royaumes musulmans, qu’on désigne collectivement sous le nom d’Al Andalus (d’où vient le nom de l’Andalousie). Des deux côtés de cette frontière les luttes intestines font rage et il arrive que des alliances temporaires se forment entre rois de religions différentes.

Ce n’est qu’à partir de 1037 que le roi de Castille Ferdinand 1er montre sa volonté de concentrer ses efforts sur la lutte contre les musulmans. À partir de 1063, le pape Alexandre II encourage les chevaliers du reste de l’Europe à prendre part à cette guerre. Progressivement, les Castillans, Aragonais, Catalans et Portugais gagnent du terrain, jusqu’en 1492, quand Grenade est prise et que le dernier royaume musulman d’Hispanie s’effondre, achevant la reconquista (reconquête en espagnol).

 

LA SAGRADA FAMILIA

La Sagrada Familia est l’église la plus connue de Barcelone. C’est aussi, selon les chiffres de 2004, le monument le plus visité d’Espagne ! En 2008, 2,7 millions de visiteurs l’ont visitée.
Il s’agit d’un temple expiatoire : selon la tradition catholique, seul l’argent de l’aumône peut financer la construction, qui est donc extrêmement lente : elle sera entièrement complétée aux environs de 2028, au bout de presque 150 ans !

La première pierre fut posée en 1881, mais les premières années sont marquées par les désaccords à la tête du projet. Il est finalement confié à l’apprenti de l’architecte d’origine, qui est un jeune homme de 31 ans du nom d’Antoni Gaudi, et aux idées très ambitieuses.

 

Il consacrera la plus grande partie de sa carrière, et les 15 dernières années de sa vie à l’édifice, qui sera pour toujours son chef-d’œuvre le plus acclamé. Les éléments les plus emblématiques, la crypte et la façade de la Nativité, sont ceux réalisés de son vivant, mais, décédé en 1926, il ne vit que 15 à 25 pour cent de la construction finale érigée.

Considérée comme un trésor d’architecture moderne, la Sagrada Familia fut déclarée patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 2005.

 

LE JOUR DE L’HISPANITE ET LA DECOUVERTE DE L’AMERIQUE

Le 12 octobre 1492, après neuf semaines de traversée de l’Océan Atlantique, Christophe Colomb aperçoit une terre. Persuadé d’avoir fait le tour du monde et d’être parvenu jusqu’aux Indes, il nomme l’île San Salvador (Saint Sauveur en français), qu’il pense faire partie de l’archipel japonais, et dont il prend possession au nom de l’Espagne. Il découvrira au cours des prochains mois les îles de Cuba et Hispaniola (Haïti et République Dominicaine), et reviendra trois fois en Amérique avant sa mort.

La date exacte est certaine depuis 1791 grâce à la redécouverte du journal de bord de l’explorateur. Mais l’endroit a longtemps été débattu. L’île considérée la meilleure candidate fut renommée San Salvador des Bahamas en 1925. Auparavant, elle figurait sur les cartes sous le nom de Watling Island, du nom d’un pirate anglais qui en avait fait son repère, ou Colombus Island. Les Taïnos, la tribu amérindienne locale, l’appelaient quant à eux Guanahani, mais leur population fut décimée.

 

C’est en 1958 que cette date est choisie comme fête nationale espagnole, et est nommée Jour de l’Hispanité, pour son importance historique pour le pays et son ancien empire colonial.
Cette décision fut maintenue après la mort de Franco, par arrêté royal, en 1982.

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