Josette, ancienne responsable de production du service des classes, et heureuse retraitée, n’a pu résister à l’envie de nous faire partager son expérience d’une sortie scolaire au Burkina Faso où elle s’est rendue à titre privé.
Maintenant qu’elle dispose de plus de temps, elle s’est investie aux côtés d’associations pour des actions d’éducation, de santé, de développement économique au Burkina Faso.
La réalité sur le terrain d’une sortie scolaire lui a paru bien loin de l’organisation de sorties en France !!
« Ce samedi 3 décembre 2011, c’est 40 élèves de la classe de CM1 du village de Oualana (Burkina Faso), avec le Directeur Mr Hilie et deux enseignants, qui partent visiter la ville de Bobo Dioulasso.
Notre petit groupe est accueilli dans la cour de l’école par tous les élèves, un groupe de musiciens et quelques femmes qui dansent.
La première partie du trajet se fait en bétaillère, assis sur des bancs pendant une dizaine de kilomètres de piste avant de rejoindre la route où le car nous attend avec deux animateurs qui encadreront les enfants.
Les enfants chantent à pleine voix tout en observant le paysage qui défile jusqu’à l’approche de la ville de Bobo Dioulasso… où là… tout est découverte pour eux car c’est la première fois que ces enfants viennent en ville : la route goudronnée, les feux de signalisation, les «maisons à étage», le stade, le lycée, la gare pour voir un train de marchandises sur la voie, un avion qui atterrit dans le petit aéroport local…
Pendant la visite guidée de la vieille Mosquée et du vieux centre historique de Bobo Dioulasso les élèves prennent des notes.
On reprend la route pour les bords de la rivière Kou … après quelques instants d’hésitation et suivant les adultes déjà à l’eau presque tous les enfants se baignent et c’est beaucoup de joie et d’éclats de rire.
Un excellent couscous nous est apporté pour le déjeuner.
L’après midi la visite est consacrée aux jardins maraichers : oasis verte magnifiquement entretenue et animée. A la sortie des jardins les femmes vendent les légumes : tomates, concombres, piments, haricots verts… Cette visite a aussi un but très pédagogique car chaque école devrait avoir son jardin potager…
Avant la route du retour un arrêt est programmé à la boulangerie pour que chaque enfant puisse rapporter à leur famille deux pains ; le pain ne fait pas partie de leur alimentation mais de nombreuses boulangeries se développent dans les villes.
La législation Burkinabé n’a évidemment rien à voir avec la nôtre, les enfants sont 5 ou 6 par siège et strapontins, quelques adultes sont debout… l’important c’est que le car roule !
Lors d’une réunion générale des enseignants, l’une d’entre elles a émis le souhait de correspondre avec une classe française et «correspondre» s’entend au sens littéral du terme c’est à dire par correspondance ; car dans la brousse pas d’électricité et pas d’ordinateur pour s’envoyer petits mots et photos par courriel, il reste le papier et le stylo pour échanger sur sa vie quotidienne. Une chouette idée non ? «
L’association «A petits pas» en partenariat depuis 2005 avec ASAP (Association for Small African Projects) sont engagés depuis 13 ans au Burkina Faso dans des actions d’éducation, de santé, de développement économique… en accord avec les populations locales.
Deux fois par an Bertrand Auger, Président de l’Association «A petits pas» (et connu par tous ceux qui fréquentent le relais Cap France Lou Riouclar) se rend sur place, accompagné de personnes désireuses de s’investir à ses cotés, pour contrôler les réalisations et les besoins : 11 écoles construites (maternelles et primaires), une salle de classe par niveau, logements enseignants, puits, jardins…
De par ses activités, Cap Monde s’est investi tout naturellement dans l’association et à l’initiative de Thierry, commercial à Cap Monde, l’organisation d’une sortie scolaire s’est mis en place il y a deux ans pour une classe en alternance de chaque école.