Mon adolescent partait cet été avec Cap Monde…
Un beau voyage en Italie, un circuit passionnant mais il avait pourtant fallu se fâcher pour que notre fils veuille bien passer un peu de temps sur les guides ou même sur les sites internet, histoire de se renseigner avant de partir !
Il avait à peine jeté un œil sur » la lettre du directeur du séjour « envoyée par Cap Monde, et marmonnait un « ça sert à quoi puisque j’y vais… ».
Ma femme avait même glissé dans la valise un carnet dit « de voyage » qu’elle espérait voir remplir chaque soir. Un tube de colle devait permettre de compléter les textes par les tickets d’entrées reçus lors des visites de sites…
Peine perdue puisque le carnet est revenu vierge et que des tickets, nous n’avons retrouvé que de la charpie roulée en boule au fond des poches de ses jeans : « Ouais, ils sont passés à la machine à laver, pas pensé à les enlever… »
On a donc du attendre les commentaires au retour mais là aussi notre ado fut peu volubile.
Oui, il avait bien mangé,
oui, les animateurs étaient sympas et
oui il s’était fait des copains (pas un mot sur la jeune fille à qui il tenait la main à l’arrivée…
On a eu droit à des :
« J’suis crevé… lâche l’affaire, je vous montrerai mes photos plus tard »,
« C’était un trip de ouf »…
Bon, on a effectivement pu regarder, scruter serait plus juste, l’écran de son téléphone portable où ont défilé des tas de visages tirant la langue, le bleu des piscines, les animateurs Cap Monde, et même des « portraits » de diverses pizzas !
Le tout accompagné de commentaires peu culturels mais riches d’adjectifs et de superlatifs généreux : « c’était génial », « méga-cool », et autres « monstrueusement top, trop bon »…
On ne savait pas trop bien qui méritait tout cela mais une chose était sûre, l’Italie c’était « de la balle » et il repartirait l’année prochaine avec Cap Monde et qu’importe la destination !
De notre côté nous avions compris que l’impact culturel n’était qu’un élément (somme toute très facultatif à ses yeux !) du cocktail d’un séjour adolescent et que ce savant mélange de sécurité, de fun et de culture était mieux maîtrisé par l’équipe Cap Monde que par nous, les parents , ceux-là même qui -je cite – : « les saoulons grave »…